La fraction du pain
Définition
Le terme est remis en valeur depuis les dernières reformes liturgiques. On sait que c'est le rite qui consiste a rompre (fractionner, briser) le pain eucharistique, avant de communier. Mais en connait-on l'origine ?
Histoire
Les Juifs ne coupaient pas leur pain. Ils le rompaient. Lors de la dernière Cène, Jésus, se conformant à la coutume de son peuple, bénit le pain, le rompit et le donna à ses apôtres (voyez Matthieu 26,26 ; Marc 14,22 ; Luc 22,19). On le savait, et saint Paul croit utile de le rappeler à ses chrétiens de Corinthe à l'occasion de certains abus qu'il veut réprimer (1 Corinthiens 11,23). Ce rite fut soigneusement conservé par la primitive Église ; ce fut même le premier nom de la messe : "fractio panis", la "fraction du pain".
Il semble bien que les apôtres l'employaient déjà. En tous cas, les Actes des Apôtres (cette première histoire de l'Église) utilisent l'expression "rompre le pain" pour signifier "célébrer l'eucharistie", du moins on peut le supposer à la lecture de certains passages (Actes 2,42,46 ; 20,7).
L'un des tout premiers textes chrétiens, la Didachè, nomme le pain eucharistique "la chose rompue".
De plus, tous les rites chrétiens, y compris les rites orientaux, pourtant si différents du notre, ont conservé ce "fractionnement du pain", bien détaché de la consécration, et directement ordonné à la distribution des Saintes Espèces aux fidèles.
Aujourd'hui
Après avoir souhaité la paix aux fidèles et invité les participants à manifester, par un geste significatif, leur union dans la charité du Christ, le prêtre célébrant, éventuellement aidé du diacre ou de l'un des concélébrant, "rompt le pain", tandis qu'on chante "Agneau de Dieu".
CE N’EST PAS LE MOMENT DE RÊVER, DE PARLER OU DE S’AMUSER !! IL EST IMPORTANT DE PARTICIPÉ À CE MOMENT SÉRIEUSEMENT !
C'est l'instant de se préparer à recevoir le Corps du Seigneur que le prêtre va nous offrir en disant (et c'est bien vrai !) :"Heureux les invités au repas du Seigneur !".